Le 13 juin dernier, l’UFICT-CGT des services publics a tenu à Toulouse son Conseil National, (CN) accueilli à la Bourse du travail. Cette instance décentralisée a rassemblé une quarantaine d’ingénieur.es, cadres, technicien.nes et agent.es de maîtrise (ICTAM) de toutes les régions, confirmant l’importance d’inscrire le travail revendicatif spécifique dans la proximité avec le terrain.

Intelligence artificielle : un sujet brûlant

La journée s’est ouverte par une table ronde consacrée à l’intelligence artificielle (IA) dans les collectivités territoriales. Une enquête flash réalisée par l’UFICT-CGT des services publics a révélé que 57 % des ICTAM ayant répondu n’ont reçu aucune information sur l’usage de l’IA dans leur collectivité, et seul.es 12 % ont vu ce sujet abordé en comité social territorial. Pourtant, l’IA impacte déjà le travail administratif, la commande publique ou la gestion des données. Elle offre des gains de temps et des outils d’aide à la décision, mais suscite aussi des inquiétudes : déshumanisation, perte de lien social, risques sur l’expertise et l’environnement.

"L’intelligence artificielle ne doit pas se déployer au détriment du service public"

Garance Salvat, géomaticienne en urbanisme numérique est venue témoigner du déploiement d’outils au sein de la métropole de Nantes tels que la charte métropolitaine de la donnée et de l’IA ou encore la boussole IA visant à encadrer les usages en responsabilité de l’employeur. Fabienne Tatot, secrétaire nationale de l’UGICT-CGT et conseillère du CESE (comité économique, social et environnemental), a présenté le rapport Impacts de l’intelligence artificielle : risques et opportunités pour l’environnement insistant sur les conséquences catastrophiques de l’IA sur l’environnement : consommation électrique et usage de l’eau excessifs, extraction de métaux rares, artificialisation des terres… La défense d’une IA frugale qui limiterait son empreinte environnementale est une priorité devant s’accompagner de la promotion d’une IA d’intérêt général et de la responsabilisation des usager.es. Enfin, Maxime Léonard, ingénieur à Airbus et affilié à la fédération CGT Métallurgie a témoigné de l’intérêt de la journée d’étude « IA : quel avenir pour le travail qualifié ? » que déploie l’UGICT-CGT. Au regard des enjeux sur l’activité des ICTAM, un groupe de travail se réunira à la rentrée pour structurer une démarche revendicative spécifique.

Renforcement de la CE et préparation du 20^ème congrès de l’UGICT-CGT

Les travaux de la journée se sont poursuivis avec la présentation du bilan des 9 premiers mois du mandat. L’état des FNI (de 2021 à 2023) a fait remonter des chiffres encourageant pour notre union passant de 7 782 à 8 870 affilié.es. Conformément aux décisions du 11^ème congrès de Martigues, la CE a procédé à l’intégration de nouveaux membres par cooptation dans le respect de la parité. Bienvenue à Pascale Battelier et Thomas Gohier. Les prochains CN seront l’occasion de poursuivre cette démarche. Enfin, l’organisation du 20ᵉ congrès à Metz qui se tiendra du 18 au 21 novembre 2025 a fait l’objet d’un point d’avancement concernant la constitution de la délégation de notre union. L’UFICT-CGT des services publics dispose de 35 mandats. Les fiches de délégué.es et de candidatures sont à faire parvenir au plus tôt dûment complétée et signée par leur syndicat avant le 30 septembre 2025.